19 mai 2008, 20h15 environs
J’ai de la terre sur les mains, les cheveux éparpillés par le vent un peu froid qui joue dans les arbres, et je sens le jour tomber autour de moi. Ma couronne de vieux fil de fer rouge me donne une allure de folle, de martyre arrogante, mais ça ne me dérange pas tellement. La pierre est froide sous moi, et un côté plus pointu pince ma cuisse, mais je me sens véritablement en contact avec moi-même, et avec le monde. Dans l’air froid vole un sentiment brut de la nature et de la terre. Je suis ici, dans le moment, entrain d’écrire, avec de vieilles germes d’arbres tombées sur ma page, dansant avec me mots, mais l’instant est pur. Ce moment, je le farde pour un autre jour, où je voudrais peut être pleurer, et il me rapportera un souvenir vrai. L‘odeur de la terre après son dégel, terre sur mes mains, mélodie des branches dans le vent, les feuille qui frissonnent, lumière du ciel nuageux, avec des éclats de bleu qui foncent, clarté belle, céleste et éternelle. Un instant capturé, renaissant dans ma mémoire par tous les sens.
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