05.01.11, 23h40
C’est comme ça que je sais que ça arrive :
Assise, entrain de travailler, de lire ou de parler, et tout d’un coup les larmes me piquent un peu les yeux. Ca fait une heure que je me sens baisser, faiblir un peu. Et là, tout d’un coup ça arrive, ça me tape, ça me gifle :
Lassitude extrême, et tout simplement, ça va mal. Je ne sais pas l’expliquer exactement, je ne sais pas trop quoi dire.
Personne n’a jamais dit que la vie était facile, c’est vrai. Peut être que c’est moi qui me complique les choses, qui rend tout ça plus difficile, plus inquiétant. Je voudrais tout recommencer, me retrouver au début de ce semestre de merde, où tout ce qui avait internalisé depuis si longtemps est sorti quand j’ai perdu mon contrôle et j’ai ouvert la bouche, expliquant enfin que ça n’allait pas bien.
Je voudrais me retrouver au début, avant d’avoir dégringolé la côte comme si le diable lui-même me tirait dans son royaume, avant que mon château de cartes s’écroule autour de moi comme les ruines d’une civilisation et que je me retrouve dénudée et perdue. Je voudrais tant effacer cette (re)chute et me retrouver en haut de la côte, observant la ligne de l’horizon, certaine qu’elle s’approchait.
Effacer, tout effacer, d’un coup de gomme, et retracer au crayon, tellement délicatement, consolider avec des traits plus forts avant de finir le contour au stylo, un produit fini et bien fait, qui peut se construire sur une vraie fondation cette fois ci.
Les autres sont partis, je me retrouve face à un écran qui m’avait apporté tant de répit, sachant que je suis aimée, mais sans pourtant pouvoir m’aimer moi-même, là maintenant.
Une rechute coulée dans le moule de quelques mois, avec des hauts (si rapides, si vifs, si vivants) et des bas (…) et me voilà face à une nouvelle année. Une bonne dose d’optimisme, certains me disent que c’est ce qu’il me faut, ça et quelques vitamines, plus d’exercice, plus de communication et d’écoute, et des sourires. Dans mes meilleurs moments, j’y crois avec tant de certitude, mais c’est trop facile. Les moments les plus hauts sont précisément ceux que j’aime, que je peux tolérer et survivre.
…Si seulement j’arrivais à y croire dans un moment comme maintenant.
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