5.11.10, 23h48
Le rejet alimente bien des textes, écrit bien des poèmes…
Il l’aimait, elle l’aimait, tout s’est retrouvé que poussières, et les petits rêves fous et désirs inespérés se sont tus, sachant bien qu’ils ne valaient plus la peine d’être alimentés.
Ce n’est pas toi, c’est moi, ce n’est pas elle, c’est moi, c’est moi avec ma gène, mon inhabitude, mon incertitude. Manque de confiance, manque de respect, pas tout à fait ce qu’il me fallait, je ne suis pas le papillon scintillant et intéressant que je pensais être.
Au fond de moi, c’est presque une rassurance – les choses n’ont pas tellement changées. Après tout, je suis encore ce que j’était. Moins désirable que je l’espérais, j’attire encore ces chers hommes qui examinent ma chaire et en font un objet, mais il me manque, dirais t’on, ce je-ne-sais-quoi qui attire les femmes, qui leur montre que je ne suis pas qu’une leurre, mais plus, femme comme elle, intéressée à découvrir les parcours et les retours de leurs corps, les caressant d’une main timide qui se fait plus confiante.
Tout continuera comme avant – je continuerais à lui parler, je ne vais pas changer pour si peu. « Initie quelque chose, fais le premier pas, embrasse-la, quoi ! » m’avait on dit, et je ne pourrais être plus heureuse de ne pas avoir écouté. Après tout, si on est attiré par quelqu’un, c’est sans doute parce qu’il a quelque chose de plus, qu’on aime chez les autres, qui fait cliquer et puis chanter un petit esprit caché. Je n’aime pas les femmes seulement pour leur corps, pour leur sexe, pour leur odeur et leur gout, et celle-ci n’était pas l’exception.
Amies. On le restera, j’espère. Je lui ai fait confiance, comme je le fait trop rapidement avec trop de gens, mais ce n’était pas pour attirer de l’attention ou de la compassion, mais plutôt parce que c’est ce que je fais avec les gens que j’apprécie, et qui me passent de « bonnes ondes ».
Mais n’exagère rien, danseuse. Tout ne pourrait être que illusion, et tu ne le saurais peut être même pas. Après tout, tu étais pleine d’illusions avant ce moment de lucidité où tu as compris la futilité de la poursuite, et où tu as accepté les choses qui ne changeront pas. Un autre jour, peut être, une autre personne, peut être, un succès, peut être. La patience est une qualité masochiste…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire