10 mai 2008, 00h23
Je te vois, tu me vois, tu me regarde directement, détaillant mon corps, possessif. Ce regard me brûle, fait jouer une musique préhistorique, tribale, qui suit le rythme de mon cœur découvert et le mouvement régulier de mes hanches qui balancent de droite en gauche. Je suis chasseuse, je vais trouver ma proie, et la marquer, car elle est à moi seule, et je ne partage pas. Se cacher est inutile, mon instinct me dit où tu es, et je sais que tu sens mon esprit derrière le tien. Je guette, de partout, je vois tout ce qui se passe, et j’attends le moment propice pour prendre ce qui m’est propre, ce qui m’est destiné. Nous le savons tout les deux, je t’appartient, comme tu es à moi, et nous nous retrouverons ensemble. Un regard noir, un sourire narquois, comme si tu savais que je te suis, pareille à une lionne, et que je veux t’attraper et te garder. Un jour, je t’aurais, et je sais que tu te laissera prendre parce que toi aussi, tu en as assez d’attendre. Pourquoi allonger le chemin sinueux du destin? Je suis femelle, tu es mâle, tu me complètes et je te rends l’existence. Le tempo primitif et sensuel retourne au fond de la nature, jusqu’à la mère terre et le père ciel, à la tentation d’un jardin paradisiaque aux fruits interdits, aujourd’hui encore, le même son fait partir un écho dans ma tête. Moi, femme, je reviens à la chasse.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire