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N.B. Les textes sont placés du plus récent au plus vieux...
Pour pouvoir suivre la chronologie, le mieux est de commencer en 2007. Les textes qui commencent en 2009 sont peut être les plus crus et par conséquent, ce sont probablement ceux qui sont les plus choquants. C’est mon âme que je vous offre…

lundi 7 avril 2008

Éboulement

12 février 2008
(Biologie – travail – affiche de théâtre)

Tout, tout s’écroule. Mon mur si soigneusement construit s’autodétruit, s’affaiblit puis s’écroule complètement. Travaux, tests, examens, ils dansent une ronde endiablée et moqueuse dans ma tête engourdie. Ce retard m’a rattrapé, une menace d’un coup de fil, mes doigts s’agitent frénétiquement au dessus du clavier pour que je puisse rendre ce que je dois. Cette inquiétude m’oppresse, me dévore, et je ne sens aucune fierté face à mon travail. C’est un travail que j’exécute tout simplement parce qu’il faut le faire, que sinon, je perdrais des points et qu’en réalité, je n’ai pas la liberté de faire encore une bêtise. Mais là, franchement, je ne sais plus trop quoi faire. J’avais réussi à tenir mon image, à continuer à survivre, mais tout d’un coup, je doute de moi même et je me dis que finalement, je suis trop faible. Les larmes me brûlent les yeux et je me demande comment je vais pouvoir regarder la prof en face sans me mettre à pleurer. Tout s’écroule et je me retrouve dénudée, frissonnante sous un regard impatient qui veut que je valide, que je donne une excuse. D’habitude, je sais quoi dire, je sais ce qui m’achètera du temps, mais cette fois ci, c’est plus difficile, parce que je me sens vide, vide, une coque de moi même. Je suis comme un escargot qu’on aurait éviscéré, extirpé d’une coquille pour le voir se tortiller dans sa honte et son embarras. Je ne sais pas ce qui pourra me sauver, je me sens vraiment très seule. Je suis abasourdie. Moi, aux notes habituellement hautes et assez fières, je me retrouve en retard, avec un travail qui pèse sur mes épaules déjà trop chargées par le poids du remords et de la fatigue. Cette structure que je m’étais imposée s’est affaissée, s’est éboulée. Et moi, je suis la victime de ce désastre, mais aussi la responsable de la catastrophe, et savez-vous, je suis piégée sous l’éboulement.

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