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N.B. Les textes sont placés du plus récent au plus vieux...
Pour pouvoir suivre la chronologie, le mieux est de commencer en 2007. Les textes qui commencent en 2009 sont peut être les plus crus et par conséquent, ce sont probablement ceux qui sont les plus choquants. C’est mon âme que je vous offre…

vendredi 28 août 2009

Silence

13 août 2009, 23h35

La bouche grande, grande ouverte, j’hurle. J’hurle au point d’en avoir mal, j’hurle comme si on me tuait, comme si je mourrais crucifiée. J’hurle, et cela ne me libère pas, je pourrais continuer comme ça éternellement. Personne d’autre ne l’entend. Mon hurlement est muet, mais si concret que je le sens vibrer dans mon corps, que je l’entends dans ma tête, plus fort que tout autre son.

Je voudrais tout anéantir, tout faire disparaitre, comme Dieu qui regarderait le monde et d’un coup de sa main, le détruirait. Comme un magicien qui fait disparaitre une carte, comme une falaise qui s’écroule et qui disparait sous les vagues.

Je voudrais avorter cette âme qui me fait souffrir, qu’elle n’existe plus. Je veux m’anéantir, et tenter de tout recommencer.

Tout ce que je veux, c’est comprendre. Et changer. (est ce si difficile ?)

Pourquoi moi ?

Je ne m’entends même plus, la douleur est partie.

J’ai peur de la douleur, mais je la désire. Et pourtant, j’ai plus ou moins promis que je ne l’atteindrais plus, surtout que je n’irais plus la chercher, que je ne me blesserais plus pour un mal intérieur.

Si c’était la solution la plus simple ?

Un geste d’amour me fait pleurer, pleurer à me vider, quand un geste d’incompréhension de la part de ma mère me fait hurler, me fait souffrir, me fait aussi pleurer.

Les larmes, qui coulent, non, ne coulent plus (elles sont sorties), n’apportaient pas de relâche. Elles me faisaient mal. Elle me faisait mal. Elles me violaient les joues, brulaient un peu, mais me donnaient encore plus une impression de faiblesse.

Quel gâchis. Quelle perte d’espace. Quel égoïsme. Je ne mérite pas mieux. Tout ce que je me disais, tout ce que j’essayais de justifier, partie.

Blessée. Je suis blessée. Je me suis blessée. Autant par moi-même que par ses paroles. Autant parce qu’elle en pense que par ce que je pense de moi.

Ça ne fait pas mal. Non. Je ne le sens pas.

Diamant, face de diamant, cœur de diamant, mais en miettes.

J’hurle, mais le silence qui sort de ma gueule béante me montre encore ce que je sais.


Vide. Je me vide. Je suis vide.

Je me suis perdue moi-même, et je ne me retrouve plus.

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