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J'ai créé ce blog pour permettre à d'autres de lire mes textes. S'il vous plait, ne vous gênez pas, commentez!

N.B. Les textes sont placés du plus récent au plus vieux...
Pour pouvoir suivre la chronologie, le mieux est de commencer en 2007. Les textes qui commencent en 2009 sont peut être les plus crus et par conséquent, ce sont probablement ceux qui sont les plus choquants. C’est mon âme que je vous offre…

mercredi 16 janvier 2008

Flocons

Prof absente, classe vide, silence.

C’est tout.

La neige tombe, avec de plûmes givrées qui pleurent des larmes mondaines sur les joues des enfants. Danse, danse, comme les flocons de neige qui font une farandole au ralenti et qui fondent dès qu’ils atterrissent sur une joue chaude. Ces fragments qui s’accrochent au bout de tes cils pour y former une dentelle de glace, aussi délicate qu’elle est fragile. Tu ris avec des grands éclats, plus heureuse et insouciante que jamais et moi, je te regarde, et je résiste à la tentation de caresser ta peau rougie par le froid. Je te vois chantonner, si pleine de vie et je détourne la tête, sachant qu’un jeune homme t’attend pour t’emmener quelque part où vous parlerez et vous vous embrasserez. Et mon souffle s’accroche dans ma gorge en sachant que je ne serais pas là, et que cette personne que tu regarderas avec tant d’amour, ce ne sera pas moi.

jeudi 3 janvier 2008

12/31/2007, 3h30 du matin

12/31/2007 3:30:00 AM

Voilà deux heures que je suis réveillée, que je cherche le sommeil. Ma sœur a eu un cauchemar et maintenant elle dort à côté de moi, paisiblement. Je me lève, je marche les quelques pas jusqu’à la fenêtre et je regarde le monde dehors, qui repose lui aussi. Une voiture passe, l’un des rares signes de vie que je vois à cette heure ci. Je scrute le parc enneigé, en espérant que le renard qui y habite se promène. Sans mes lunettes, je ne vois pas grand chose, que quelques spectres qui dansent. Avec les précieux bouts de verre devant mes yeux, je me résigne, déçue, au fait que les ombres ne sont que celles des branches d’arbres dénudées qui valsent avec le vent. Je ne peux pas voir d’étoiles, car le ciel est de la couleur sale de la lumière des lampadaires de rues. Mais pourquoi regarder au delà de la vitre froide ? Je pourrais tout aussi bien rester derrière mes rideaux, me cacher du monde qui dort et fixer sans voir les choses qui confectionnent ma chambre. Ne comprends tu pas, cher personne intérieure, ma conscience muette, que ma vie est faite de regards ? Regards sur le monde, traduits en mots et collés sur écran pour ne pas trop mourir. Deux heures sans dormir, d’autres à venir. Que faire ?

Sans logique...

N’importe quoi, c’est ce que je raconte, sans retenue, sans pudeur, sans la moindre inquiétude. Une douce chaleur engourdit ma gorge et l’air que j’expire sent la musique et la poésie. Une autre mélodie entièrement joue dans ma tête, une qui n’a ni notes ni rimes, qui murmure tout simplement, tout bas dans mon esprit, comme le satiné chuchotement de l’amour. Et cette émotion que je ne puis nommer, qui me remplit à la fois de tendresse et de pleurs saccagés, elle me dévore de sa voracité intellectuelle. Est ce toi, amour dansant, amour charmant, dont le seul sourire me fait fondre, est ce toi qui luit dans mes pensées comme un papillon de nuit caressé de lune ? Je ne le sais, mais cette liberté d’esprit ne vient pas toujours, et quand je le désire le moins. Veni, Veci, Vidi, je suis venue, j’ai vu, j’ai conquis. Toi, tu n’en a pas fait moins car encore je garde en moi le brûlant souvenir du désir qui voletait dans tes yeux sombres lorsque tu m’a vu, et que tu as ri de mes plaisanteries. Ton bras, si ferme, ta volonté l’est encore plus et te voilà convaincu de choses impensables. Ah, trop de sucre, trop d’alcool légèrement fermenté, je ne fais aucun sens. Que dites vous, chers lecteurs aux yeux pochés ? Vous vous en foutez du sens de mes phrases ? Merci, mais je préfère garder une semblance de logique. Je m’exile sous mon duvet de bêtes déplumées, j’attendrai la lumière limpide du soleil d’hiver pour me manifester à nouveau.

Chanson

J’ai une chanson, une qui envahit mon esprit tout entier, qui m’empêche de retourner à mon état normal de somnolence. Cette mélodie, douce et avare, qui s’empare sans ménage de mon cœur et le laisse dépourvu, privé d’émotions, c’est un cadeau que je ne voulais pas. Mais maintenant, j’en suis prisonnière, plus moyen de m’échapper de ce piège de rêve. Chante mon âme, livre tout au monde, sans me laisser mes secrets, et je ne puis rien y faire. Et en fait, pourquoi faire quelque chose ?