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J'ai créé ce blog pour permettre à d'autres de lire mes textes. S'il vous plait, ne vous gênez pas, commentez!

N.B. Les textes sont placés du plus récent au plus vieux...
Pour pouvoir suivre la chronologie, le mieux est de commencer en 2007. Les textes qui commencent en 2009 sont peut être les plus crus et par conséquent, ce sont probablement ceux qui sont les plus choquants. C’est mon âme que je vous offre…

mercredi 10 novembre 2010

Rejet

5.11.10, 23h48


Le rejet alimente bien des textes, écrit bien des poèmes…
Il l’aimait, elle l’aimait, tout s’est retrouvé que poussières, et les petits rêves fous et désirs inespérés se sont tus, sachant bien qu’ils ne valaient plus la peine d’être alimentés.

Ce n’est pas toi, c’est moi, ce n’est pas elle, c’est moi, c’est moi avec ma gène, mon inhabitude, mon incertitude. Manque de confiance, manque de respect, pas tout à fait ce qu’il me fallait, je ne suis pas le papillon scintillant et intéressant que je pensais être.

Au fond de moi, c’est presque une rassurance – les choses n’ont pas tellement changées. Après tout, je suis encore ce que j’était. Moins désirable que je l’espérais, j’attire encore ces chers hommes qui examinent ma chaire et en font un objet, mais il me manque, dirais t’on, ce je-ne-sais-quoi qui attire les femmes, qui leur montre que je ne suis pas qu’une leurre, mais plus, femme comme elle, intéressée à découvrir les parcours et les retours de leurs corps, les caressant d’une main timide qui se fait plus confiante.

Tout continuera comme avant – je continuerais à lui parler, je ne vais pas changer pour si peu. « Initie quelque chose, fais le premier pas, embrasse-la, quoi ! » m’avait on dit, et je ne pourrais être plus heureuse de ne pas avoir écouté. Après tout, si on est attiré par quelqu’un, c’est sans doute parce qu’il a quelque chose de plus, qu’on aime chez les autres, qui fait cliquer et puis chanter un petit esprit caché. Je n’aime pas les femmes seulement pour leur corps, pour leur sexe, pour leur odeur et leur gout, et celle-ci n’était pas l’exception.

Amies. On le restera, j’espère. Je lui ai fait confiance, comme je le fait trop rapidement avec trop de gens, mais ce n’était pas pour attirer de l’attention ou de la compassion, mais plutôt parce que c’est ce que je fais avec les gens que j’apprécie, et qui me passent de « bonnes ondes ».

Mais n’exagère rien, danseuse. Tout ne pourrait être que illusion, et tu ne le saurais peut être même pas. Après tout, tu étais pleine d’illusions avant ce moment de lucidité où tu as compris la futilité de la poursuite, et où tu as accepté les choses qui ne changeront pas. Un autre jour, peut être, une autre personne, peut être, un succès, peut être. La patience est une qualité masochiste…

jeudi 4 novembre 2010

De retour... (!)

8 aout 2010.

Je m’étais arrêtée d’écrire, pendant un an. Un an trop long, très dur, avec peu de sommeil, beaucoup de travail, quelques dépressions. Je m’étais arrêtée d’écrire parce qu’il me semblait que je n’avais plus rien à dire, parce que je pensais ne plus avoir le temps. Cette œuvre, qui était la chronologie de mes hauts et de mes bas, j’ai cessé de l’embellir, de la travailler, de l’aimer. Je me suis dit qu’elle me prenait trop de temps, trop d’énergie et de mots, et que j’employais mieux mon temps autrement, à travailler, à étudier, à vieillir. Mais maintenant, ce soir, une semaine après embrassé à nouveau un vieil ami de longtemps (et amant occasionnel), après avoir superbe sur la mer de la Sardegne avec ceux qui me sont les plus chers, un coup de soleil sur les joues, couchée dans un lit à un mètre de ma sœur, je me suis mise, inexplicablement, à pleurer.
Pleurer tous les moments que j’ai perdus, pleurer l’innocence qui m’a échappée, pleurer les câlins de ma sœur que je n’aurais pas l’année prochaine, pleurer les notes et les heures de travail qui m’ont coulées entre les doigts… j’ai pleuré le temps, brièvement, et les larmes furent aussi douces que cruelles, aussi amères que rédemptrices. Tout cela, et me voilà assise dans la salle de bain, avec un carnet noir et un bic qui fait un petit bruit quand j’écris.
Mais plus important, voilà le mot. J’écris. Je m’étais dit que la chronologie était finie, que je passais à autre chose, que je n’écrirais plus que pour instruire et réussir, décrocher de belles notes dont je pourrais être fière.
C’était mon divorce de l’écriture, de ce romanticisme fou avec un stylo à la main et une feuille blanche.
Ce n’était pas le début de la fin, c’est là où tout a commencé, et je ne sais pas où ça finira.
Je redémarre, je repars.
Ce n’était que la fin du début…