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J'ai créé ce blog pour permettre à d'autres de lire mes textes. S'il vous plait, ne vous gênez pas, commentez!

N.B. Les textes sont placés du plus récent au plus vieux...
Pour pouvoir suivre la chronologie, le mieux est de commencer en 2007. Les textes qui commencent en 2009 sont peut être les plus crus et par conséquent, ce sont probablement ceux qui sont les plus choquants. C’est mon âme que je vous offre…

lundi 10 décembre 2007

Cri

Qui suis-je ? Moi, je devrais le savoir mais pour moi, une identité demande trop d’effort. Pourquoi me définir si je peux rester incognito, participer à la vie sans devoir donner trop de moi même ? Est ce simplement de l’ignorance ou de l’humilité qui m’empêche de m’expliquer ou est ce le fait que comparé au restant du monde, je ne suis qu’un grain de sable sur lequel coule un océan ? Mais le savez vous, vous qui voyez tant de personnes, le savez vous qui je suis ? Laissez moi vous aider à m’identifier dans une foule de poètes muets…
Je suis la fille dont les mèches céruléennes n’indiquent qu’un atome de mon personnage qui vole dans un vent de changement, pareil à un moineau qui flotte dans un groupe de corbeaux rouges. Je suis celle qui danse dans la pluie chaude car celle-ci est plus douce que la vie, la jeune femme dont les seins cachent un pendentif avec la rune celtique pour la fertilité, pour que mes idées et mes espoirs puissent couler aussi abondamment qu’un fleuve dans un champ. La fille qui essuie furtivement des larmes lorsque son amie lui romps le cœur mais qui marche quand même la tête haute, celle qui a des yeux de biche affolée, qui regardent à travers les gens, pour voir au loin et au fond de leur âme, c’est moi. Je garde la tête froide, j’aide les autres, je me tiens haute et je cache ce cœur malade et fatigué qui danse entre mes côtes. Sous mes apparences de jeune femme forte, je suis faible, je ne demande qu’a être dorlotée et comme une chatte à moitié noyée, je veux que quelqu’un me prenne dans ses bras en murmurant des paroles douces d’amour pour que la louve en moi soit apaisée. Je veux me sentir aimée par quelqu’un d’autre que ma famille, sentir une passion embrasée pour un étranger devenu ami. Je crie, je pleure, je supplie, j’hurle et je ris, hystérique, maladive, comme une vieille folle dans un asile. Vous, mouches omniprésentes qui lisez la dure expression de mes pensées, savez vous ce que c’est de gueuler si fort que le silence en est pesant ? Savez vous ce que c’est d’avoir les yeux brûlés par les larmes qui ne cessent de venir et qui tracent des ruisseaux luisants et salés le long de mes joues sans sang ? Savez vous ce que c’est de s’étouffer soi même avec un oreiller pour que personne n’entende le hurlement de haine et de tourmente qui déchire mon gosier de sa fulgurante puissance animale ? J’enfonce mes mains dans la neige pour percevoir la souffrance immonde du froid et en ressortir riant de soulagement, car le fait que je sente l’engourdissement glacial me réveille de mon état de platitude habituel. N’est pas anormal de ne pas chercher à échapper à la douleur ? Tout ce que je dis, tout ce que je pense, cela reviendra et me prendra au piège, je le sens, je me ferais pincer comme un rat de gouttière et je devrais me défendre corps et âme contre les intrus. SOS d’une jeune fille en détresse ; y a t’il quelqu’un qui répondra à mon appel ?

Clavier

Clavier, arrache les mots tout frais du matin de ma tête qui pèse, qui pèse sur mes épaules engourdies. Mon ami, je te tire la langue, prend les paroles qui s’en détachent et note les pour que je puisse m’en rappeler un autre jour. Vas y imbécile, n’hésite pas, tu sais que je n’attend que ça pour livrer mes secrets sur une feuille blanche informatisée. Cinq textes, écrits à toutes heures, quand cela me chante, cinq textes qui se multiplient, qui s’accouplent pour en former d’autres, une vingtaine, cinquante-sept, trois cents, un journal, la chronologie d’une vie. Tu es ma thérapie, mon mécanisme de défense contre un monde rempli de tourments. Prends ces offrandes, rends les moi un autre jour pour que je puisse offrir à d’autres un aperçu dans la vie d’une fillette qui se transforme en femme et qui trouve secours dans les caractères noirs sur blanc d’un écran d’ordinateur. Mes doigts caressent fébrilement ta surface matte pour que mes pensées puissent être notés au moins un court moment, pour qu’un autre que moi ait des paroles étranges en esprit. Une promesse rompue et toute la tristesse et la trahison que je ressens explose sur un écran pour me consoler et sécher les larmes qui gercent mes joues. C’est une telle satisfaction de savoir que la fécondité de mon esprit continue, et que mon cerveau n’a pas encore arrêté de produire des émotions. Donc, continue à arracher de moi ces espoirs fous à moitié formulés, ne m’abandonne pas. Ma chasteté en dépend.

mercredi 5 décembre 2007

Un autre...

Et oui, c’est encore moi, c’est encore un de mes textes bâtards, qui naît sans début ni fin, comme ça, sans raison. Certains trouveraient étrange une telle productivité venant de la part d’une personne qui semble parfois si peu motivée. Mais voyez-vous, écrire, c’est ma thérapie, c’est ce qui laisse vivre le peu de logique qu’il me reste. Je me dis que si j’écris quelque chose, cela prouvera que mon cerveau peut encore fonctionner, qu’il n’est pas encore totalement corrompu. C’es tellement satisfaisant de voir mes rêves et mes illusions fantastiques exister ailleurs que dans mon imaginaire, et surtout, de savoir qu’un autre humain les lira, mes paroles étranges, et qu’elles iront peut être narguer le lecteur, le faire penser et retourner sa vie. Peut être que la personne qui lira cet ouvrage ouvrira la porte sur un monde moins banal, où se côtoient anges et coyotes. Mais surtout, écrire me libère, sort de moi toutes ces choses, ces pensées, qui fourmillent sans cesse dans ma tête fatiguée. Pendant un bref instant, je peux m’isoler du monde constamment en mouvement et me concentrer sur un seul moment précieux, avant qu’il ne passe et que je ne le perde éternellement. Je me mens en me disant que si j’arrive à noter les folles conceptions dont mon cerveau accouche, si j’arrive à écrire un texte avec une semblance de grammaire correcte, je resterais les deux pieds plus près de la terre et je ne pourrais pas encore m’envoler vers la démence. Je ne deviendrais pas une « folle » qu’on ne regarde qu’en biais par honte pour la condition humaine. Tant que mes idées pourront être exprimées, et que quelqu’un lira, mon pouls continuera, je grandirais et je pourrais vivre, aimer et pleurer. Je suis heureuse en enfermant sous un clavier au lettres blanches des histoires ou des sanglots que je n’oserais dévoiler en regardant un humain en face. Donc j’écris, pour le simple plaisir d’écrire et de savoir que je vis, pour la satisfaction de voir mon œuvre appréciée, et pour me rappeler que mon cœur bat encore ; que la vie n’est pas terminée et que quelque part, il y a un enfant qui naît. a

Vie

La vie est une douce mère et son enfant, cet innocent, il est le parent de la terre. Phrase lyrique, phrase sans sens mais pleine de musique. C’est joli la poésie, ça adoucit les mœurs, ça dissout le goût un peu amer des moments qui passent. Et dans la vie, il faut de temps en temps alléger la gravité des situations, comme sur une mongolfière qui baisse dans le ciel. Alors, on jette par dessus bord les mots qui sont trop lourds, qui sont superflus, des mots comme abécédaire, pourpre et règlement. On emploie à la place des mots légers, qui chantonnent, comme rosée, pomme d’api, cerf-volant. Et puis l’air qui commence a sentir mauvais, on le recrache, on prend une grande gorgée d’eau fraîche pour se débarrasser de l’odeur du sommeil, et les gens prennent plaisir à nous parler, et les amours aiment mieux nous embrasser. Vole, vole papillon, sous les mélodieux rayons du Soleil et chante, chante rossignol, sous la pelisse maternelle de la Lune.
Océan mère, Lagune frère, Orage sœur, Neige père.
Un tremblement de terre, c’est la terre qui ronfle dans son sommeil profond et qui se retourne lentement pour trouver un oreiller plus moelleux, et les montagnes, c’est les rides du ciel qui dort la joue contre celle de la terre, parce qu’ensemble, sans les humains qui les espionnent, elles sont amantes, la terre et l’atmosphère. Et ce chardon qui pique, qui demeure droit parmi les tempêtes de peau morte (c’est à dire le sable qui tient un secret en chaque petit grain), c’est celui qu’un homme a planté là un jour, parce qu’il trouvait que le désert l’était trop et qu’il manquait des triangles dans la nature. C’est ainsi, la chanson du monde, le poème d’une jeune fille qui ne sait que faire des démons, des fées, des trolls et des hiboux qui hantent son imaginaire et qui dénude donc petit à petit son âme par un clavier de machine, pour le simple plaisir d’écrire, et pour faire un clin d’œil à la prof qui la lit.

Petite Graine

Femme fillette, trahie par ton corps qui grandit, qui cherche à s’échapper de l’enfance, tu ne cherche pas l’âge des pleurs. Et pourtant, lors du spasme qui tend la peau de ton ventre, tu sens les larmes venir, à l’idée que ce n’est qu’un début. Petite graine de vie qui chaque mois se fraye un chemin par des trompettes périlleuses pour se perdre à chaque fois dans un égout quelconque, qu'elle te fait souffrir, comme pour te punir de ne pas la laisser croître et devenir à ton tour porteuse de vie. Avec chaque convulsion de tes organes, tu tremble, et quand le flux vermeil ralentit et que la vie reprend son cours normal, tu le maudis, ce corps de femme qui te blesse pour te rappeler que la vie n’est pas facile. Une autre graine qui rejoint le lieu des non nés, cet endroit ténébreux où tous pleurent leur mère qui ne les a pas laissé vivre. La culpabilité t’envahit mais c’est ridicule, tu repousse mes idées étranges. Un cachet, la douleur passera et tu pourrais enfin te rendormir.

Escalier

C’est fini. Tu m’as frappé pour la dernière fois. Je ne supporterais plus ton poids accablant ni tes sournoises remarques. Ton amour volatile ne me souciera plus, je n’écouterais plus tes propos humiliants. Tes lèvres ne meurtriront plus jamais les miennes de leurs baisers violents, ceux que tu utilisais pour me faire taire. Ton eau de Cologne n’empestera plus ma chambre de son odeur d’arrogance et de faux amour. Maintenant, je vivrais ma vie comme je veux, sans devoir me soucier de ton opinion. Homme, toi qui me disais que tu m’aimais et qui m’abandonnaient ensuite, je t’oublierais, et tu ne deviendras qu’une mésaventure, qu’un mauvais souvenir. Sous tes paroles de miel je vois maintenant ton hypocrisie. Tu as beau te fâcher, dire que j’ai besoin de toi, je suis femme forte, et je ne resterais plus dans ton ombre. Je te largues mon cher, comme tu menaçais de le faire pendant si longtemps. Pour toute humiliation, pour chaque parole dégradante que tu accouplais avec un baiser, je te quitte. Je te rends ta méchanceté et moi, d’ordinaire calme, je veux te voir perdre la face devant d’autres. Je te laisse au pied de cet escalier mobile, celui qui continue sans cesse a cycler avec sur lui les traces de jeunes et des vieux. Je te laisses, et tu as beau monter les marches deux a deux pour me rattraper, mon escalier de fer m’emmènera toujours plus loin, me montera toujours plus haut. Si tu montes, si tu tentes de me reprendre, et de me redescendre de mon nuage haut perché, je me cramponnerais à la rampe et jamais, jamais m’entends-tu, ne pourras tu faire arrêter cette escalier qui m’emmène vers ma destinée, ces marches mécaniques qui s’arrêteront un jour, mais qui ne dépendront plus de ton bon vouloir pour avancer. Cette fois-ci, si je me retourne, ce sera pour rire de toi, mon amour minuscule qui pendant tellement de temps fut une ombre sur moi. Et alors, tu me verras te tourner enfin le dos pour vraiment m’éloigner de toi et prendre le premier pas vers ma nouvelle vie.

Godin

« Te souviens tu Godin, a c’te heure que t’es député… »
-Extrait de « T’en souviens tu Godin » par Gérald Godin

Je ne m’appelle pas Godin, mais je m’en souviens quand même des gens qui sont malheureux. L’infirmière qui pleurait toute seule dans le coin d’une salle de triage parce que son fils venait de rentrer étendu sous un drap, je l’ai connue. Je me rappelle du gars aux ambitions descendues par des profs d’un conservatoire, ceux qui voulait pas voir son talent et qui l’ont réduit à jouer ses mélodies dans un couloir de métro pour que quelqu’un l’écoute quand même. Et le vieillard qui a vu passer toute sa vie sans amour, qui a vu des hommes se battre et s’entretuer, celui qui a hâte de mourir parce qu’il croit encore en Dieu, je le connais aussi. La pauvre gosse qui se faisait traiter de pute par sa chère maman parce qu’elle était enceinte à seize ans, celle qui a du abandonner son rejeton pour pouvoir se refaire une vie, qui pleure encore son bébé qu’elle n’a jamais pu embrasser, je l’ai consolée. Mais sais tu, je m’en souviens aussi, de la vieille femme qui souriait à tout le monde, sans jamais leur demander quelque chose en retour. Je me rappelle de la fille qui avait les yeux fermés par l’amour inconditionnel pour son prochain, cette fille qui voulait pas croire que les hommes peuvent être méchants. Et puis le jeune gars qui s’est battu contre le taxage dans son école, celui qui a trouvé une cause à défendre, je l’ai rencontré. Le chauffeur de taxi qui était toujours heureux, même sans pourboire, je lui ai parlé. Et tu sais, Godin, quelque part, au fond de moi, je sais que malgré toute la tristesse et la misère qu’il y a dans le monde, il y a encore des rêveurs, et que j’en fais partie.

Autoportrait

En regardant le portrait sur le mur de ma chambre, plusieurs personnes m’y reconnaissent. C’est normal. C’est un autoportrait. En fait, j’en suis assez fière. Le dos est droit, formé par des ans de danse, les cheveux bouclent délicatement, mon chapeau plumé est posé à un angle coquin, cachant un peu mon œil gauche. Justement, les yeux. Parlons en donc. Le regard est distant, mais il exprime tout ce que je ressent en un battement des cils. Le maquillage a un peu coulé, les traits ne sont plus aussi fermes, mes pupilles vertes ou grises, dépendamment de la lumière. Ma bouche est entrouverte, faisant presque la moue. Elle semble murmurer quelque chose, peut être les paroles d’une chanson muette, sinon des protestations contre l’école. Je marche tête haut, je regarde le monde carrément, je vois ce qui se passe mais aussi, je suis facilement invisible, je disparais pour ceux qui ne veulent pas me voir. J’entends des secrets et des rumeurs, on me voit assise seule et on parle, sans se soucier de moi. J’ai entendu des choses sur pleins de personnes, des sornettes racontées sur des profs, des histoires d’élèves. Et toujours, je garde le secret. C’est comme si on ne voyait pas que je suis là, que je ne suis pas un meuble, que j’entends tout ce qui se dit. Ce n’est pas grave, souvent, ça m’amuse d’entendre ces choses que personne d’autre ne connaît. Mais parfois aussi, je envie de gueuler, de montrer que j’existe moi aussi, que je suis capable de tout répéter, même si je ne le ferais jamais. Mais revenons au portait. La bouche donc, moitié moue, moitié sourire. Un sourire un peu moqueur, comme si je ne prenais rien au sérieux. La tête haute, le cou droit, la pose qui semble indiquer une certaine sérénité. Sous la peau lisse, fragmentée par quelques boutons d’acné, les muscles travaillent a garder la même expression. Peut être vais-je éclater de rire, ou sinon, peut être que je vais me mettre à pleurer à fendre l’âme. L’un ou l’autre, ce n’est pas grave, ce portrait, je l’ai fait en plusieurs heures, et je suis maintenant encadrée, gelée dans le moment, emprisonnée par le temps. Ce portrait, comme celui de Dorian Gray, il se transforme avec le temps, je le retravaille de temps à autre. Je repasse sur une boucle qui a poussée depuis le premier dessin, j’ajoute un bouton et j’en efface un autre, je fais pétiller un peu plus les yeux ou au contraire, j’y ajoute une petite larme en coin. Et toujours, je note la date, pour montrer le temps qui passe et mon évolution. Cet autoportrait, il grandit avec moi, il se transforme au fur et à mesure que les années se succèdent et il prouve que malgré tout ce qu’on peut penser, je ne resterais pas toujours une enfant. C’est un portrait extérieur, mais il marque les saisons de ma vie. Il accumulera des rides, le papier cartonné deviendra moins lisse, les cheveux deviendront rares et pourtant, en le regardant, je pourrais toujours revoir l’enfant que j’ai été.

Désirs

Je veux rire, jeter mes peurs et mes complexes au vent, laisser s’échapper de ma bouche de grand éclats de joie, sans songer à ce que les autres penseront de moi. Je veux danser, faire une pirouette au milieu d’une salle de classe, traverser le corridor en grand jeté, sentir la terre en mouvement sous mes pieds et faire partie de cette valse. Je veux aimer et être aimée sans qu’on ne me blesse, faire partie de la journée de quelqu’un, me soucier d’un amour qui rentre trop tard. Je veux regarder le monde et le voir réellement, distinguer le noir du blanc et porter les deux contre ma peau nue. Je veux goûter à tout, lécher une batterie et faire la grimace, déguster une cerise et sentir le jus couler sur mon cou blanc. Je veux toucher le duvet chaud d’un oisillon, me brûler les doigts sur un morceau de braise abandonné, sentir l’agonie et la douceur. Je veux respirer l’oxygène pur de la montagne et m’étouffer sur la fumée d’un cigare, avaler un air putride et voir ma respiration s’en aller en vapeur. Je veux sentir la pourriture humaine dans un falbala, les détritus et l’urine mêlés, mais je veux aussi flairer les plus belles roses, m’enivrer de leur arôme céleste. Je veux rester naïve et innocente, ne pas avoir d’illusions brisées et je veux savoir tout, la sauvagerie des hommes et la réalité crue d’une salle d’urgence. Je veux sourire au monde entier, faire rire les gens par ma joie de vivre et je veux laisser mon empreinte à jamais, ici, sur Terre. Et surtout, à la fin de ma vie, quand ma bougie vacille et que la mort m’attend au pied du lit, je veux la regarder dans les yeux et lui dire: «Viens. Emmène moi où tu voudras. Je n’ai pas peur. J’ai vécu.»

Écriture

J’écris, sans me soucier de règles de grammaire, de syntaxe, d’orthographe. J’écris, sans me soucier de qui lira ce texte, de l’impression qu’ils auront de moi. J’écris tout ce qui me passe par la tête. Je sais que mes mots ne suivent pas, je sais que mes phrases ne sont pas complètes. Je m’en fout. Et puis aussi, je sais que mes expressions ne sont pas « correctes », qu’il ne faut pas utiliser ces mots, que pour une jeune fille comme moi, ça fait vulgaire. Mais je m’en fiche carrément. N’essayez pas de me contrôler. Je vous échapperait toujours. Personne ne peut me tenir en cage, vous ne pouvez pas me forcer à vous obéir. De temps en temps, je veux relâcher mes cheveux, les laisser flotter dans le vent, je veux tenir tête au profs, je veux refuser de manger mes légumes, je veux défier l’autorité. Et ma plume coure, coure sur le papier, notant idées folles et taboues, théories ridicules et fragments de poèmes, et sans complexes, je dénude mon esprit sur la feuille blanche. Mes mots sont étranges, biscornues, ils coulent sur ma langue avec de si beaux sons que je les pose sur papier délicatement, pour le seul plaisir d’entendre leur musique. Et puis je fais des rimes
Ou des vers
Pour m’échapper
dans un Autre univers,
Le monde à l’envers.
Et la sérénité et la liberté m’envahissent et je sens l’odeur douce de la pluie et de petites perles de phrases roulent, roulent, par terre, tellement jolies, des histoires complètes en quelques mots, des romans entiers en deux phrases. Elle l’aimera, il la détestait, la terre tourne, tourne, j’écris et le soleil ressort après l’orage. De temps à autre, un méchant mot sort de ma tête et se colle au papier, s’écrit par lui-même pour tracer la laideur qui existe dans toute beauté. Cette putain de liberté, qui pollue mon esprit, qui danse sournoisement au coin de toute pensée, cette fée colérique qui est pourtant si belle, se tient en équilibre sur le nombril de la terre. Et mes phrases n’ont aucune logique mais ce n’est pas grave, c’est beau à entendre quand même et en plus, ça laisse la liberté d’interprétation à tous. Je crache ma vie, mes songes raclent le fond de ma gorge pour que je m’étouffe sur tant de paroles et de textes qui ne sont toujours pas écrits, qui n’ont pas encore été violemment poussés dans le monde par les contractions douloureuses de la naissance de mon cerveau. Je ne sais plus ce qui conscient, ce qui vit dans la pénombre de mes cellules grises et si c’est moi qui écrit le texte ou si c’est le texte qui m’écrit. Mais tant pis, je suis heureuse, je suis libre. Dans ces textes, je vous offre mon âme, dépouillée pour votre plaisir, votre intérêt, pour que vous puissiez la découvrir. À votre santé !

Et bien bonjour...

Salut! Enfin, je me suis crée un blog. C'est sympa, et cela permettra a d'autres de me lire. Personellement, je pense que les commentaires des autres sont le meilleur appui qu'une écrivaine peut avoir. Donc merci de votre lecture!

Comme on dit en anglais,
Peace out y'all. :)