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J'ai créé ce blog pour permettre à d'autres de lire mes textes. S'il vous plait, ne vous gênez pas, commentez!

N.B. Les textes sont placés du plus récent au plus vieux...
Pour pouvoir suivre la chronologie, le mieux est de commencer en 2007. Les textes qui commencent en 2009 sont peut être les plus crus et par conséquent, ce sont probablement ceux qui sont les plus choquants. C’est mon âme que je vous offre…

vendredi 28 août 2009

Secret/Confession/Déclaration

22 aout 2009

L’insouciance de l’oubli. Un secret, caché sous ma langue.
imagination
« une perle de nuage (comme une graine de lune) …
l’écume d’un rêve.

25 aout 2009
Un secret, qui sort et se déverse lentement, une rivière de paroles, plus harmonieuse que la musique des astres (Caliban) car elle contient ce qui est resté muet depuis longtemps, depuis sa découverte.
L’amour, le désir que je porte en moi.
Pour un homme, si. Pour plusieurs même.
Mais pour les femmes aussi, aux formes et aux courbes complémentaires aux miennes, qui sont douces et fluides, qui connaissent les sources de leur plaisirs les plus intenses, et qui cherchent à les partager, à faire jouer sur le corps d’une autre les mêmes concertos harmonieux, le son de l’extase.
Vénus et Mercure, enlacés l’un dans l’autre, entrecroisés pour créer une mandorle (comme celle de la résurrection, une résurrection de l’esprit et de la passion, l’amande qui montre la sainteté de l’union d’esprits et de corps, une amande comme un œil qui voit tout). Et de l’autre coté, la Vénus en embrasse une autre, englobe sa sœur femme, pour en faire une deuxième moitié, l’épine de la rose, la lune du soleil, le noir du blanc. Un complément, comme le soulagement qui vient avec l’exorcisme du démon du secret, le soupir exhalé lorsqu’un secret qui était lourd, si lourd à porter, est enfin révélé et purgé, et que l’on embrasse une partie de soi qui est enfin découverte.

28 aout 2009
Femme, homme, c’est un corps contre le mien, c’est un cœur qui bat, c’est une tête qui pense, qui rêve, qui m’attire et qui m’embrasse, c’est un esprit qui me ressemble. Homme, un corps qui me complète, qui me remplit, qui « fait ce que la nature voulait ». Femme, un corps qui est doux, qui me ressemble, qui chante comme le mien quand on le joue bien. Femme, un tabou, la société me regarde avec le sourcil levé, a l’air incrédule et incertaine de ce que j’ose faire, que je m’approche tant d’une femme, que je devienne l’homme, que je la tienne contre moi, que nous partageons notre respiration, inhalation, exhalation, un baiser si long, si profond, interdit mais tellement vrai, tellement concret, tellement charmant, ce que je voulais, ce que j’apprécie.
Femme, si belle.
Homme, si beau.
Confession/déclaration, tellement jolie.

Silence

13 août 2009, 23h35

La bouche grande, grande ouverte, j’hurle. J’hurle au point d’en avoir mal, j’hurle comme si on me tuait, comme si je mourrais crucifiée. J’hurle, et cela ne me libère pas, je pourrais continuer comme ça éternellement. Personne d’autre ne l’entend. Mon hurlement est muet, mais si concret que je le sens vibrer dans mon corps, que je l’entends dans ma tête, plus fort que tout autre son.

Je voudrais tout anéantir, tout faire disparaitre, comme Dieu qui regarderait le monde et d’un coup de sa main, le détruirait. Comme un magicien qui fait disparaitre une carte, comme une falaise qui s’écroule et qui disparait sous les vagues.

Je voudrais avorter cette âme qui me fait souffrir, qu’elle n’existe plus. Je veux m’anéantir, et tenter de tout recommencer.

Tout ce que je veux, c’est comprendre. Et changer. (est ce si difficile ?)

Pourquoi moi ?

Je ne m’entends même plus, la douleur est partie.

J’ai peur de la douleur, mais je la désire. Et pourtant, j’ai plus ou moins promis que je ne l’atteindrais plus, surtout que je n’irais plus la chercher, que je ne me blesserais plus pour un mal intérieur.

Si c’était la solution la plus simple ?

Un geste d’amour me fait pleurer, pleurer à me vider, quand un geste d’incompréhension de la part de ma mère me fait hurler, me fait souffrir, me fait aussi pleurer.

Les larmes, qui coulent, non, ne coulent plus (elles sont sorties), n’apportaient pas de relâche. Elles me faisaient mal. Elle me faisait mal. Elles me violaient les joues, brulaient un peu, mais me donnaient encore plus une impression de faiblesse.

Quel gâchis. Quelle perte d’espace. Quel égoïsme. Je ne mérite pas mieux. Tout ce que je me disais, tout ce que j’essayais de justifier, partie.

Blessée. Je suis blessée. Je me suis blessée. Autant par moi-même que par ses paroles. Autant parce qu’elle en pense que par ce que je pense de moi.

Ça ne fait pas mal. Non. Je ne le sens pas.

Diamant, face de diamant, cœur de diamant, mais en miettes.

J’hurle, mais le silence qui sort de ma gueule béante me montre encore ce que je sais.


Vide. Je me vide. Je suis vide.

Je me suis perdue moi-même, et je ne me retrouve plus.

Vide II

Mai 2009
22 juin 2009, 18h20

Le vide, le néant, pénombre d’incompréhension et de noirceur qui me remplit de rien. Si je suis creuse, comme une tombe violée par le temps, c’est parce que le vide m’a dévoré, pour laisser une coquille terrestre qui continue la routine, sans rien comprendre.

Attention, me disais-je, ce n’est pas un trou, c’est une bouche. Une bouche noire, un néant sans gravité, sans lumière, sans son, un trou noir béant qui veut me dévorer tout entière, pour nourrir le chaos qui vit dans ma tête. Une telle attirance, magnétique, vers cette noirceur si complète, qui veut me consumer, comme on consume un mariage, avec passion et sensualité, mais cette fois-ci, avec violence aussi, et détermination. L’extermination claire du surréalisme me fait visualiser un cœur précipité qui bat qui bat qui bat comme celui d’un lapin avant qu’on lui casse le cou. Le coup de lumière s’abat sur mon cou, me frappe avec un bruit retentissant, le son d’un coup de poing dans un mur, d’un corps qui tombe mollement, un coup de tonnerre, le timbre d’une tête renversée, d’un rêve qui explose en de centaines de fragments cristallins qui tombent, tombent en larmes comme une pluie de verre sur un comptoir. Mon corps en est ballotté, poussé et aspiré, tiré vers cette noirceur par mon cerveau qui s’y est déjà engagé. Mes pensées, mon esprit, ont été avalés par le trou noir comme la lumière que j’avais cueillie en gerbes pour adorner mon âme.

Néant parasite, vide incontournable qui avale la lumière, un sombre démon qui danse et se multiplie dans ma tête, dans mes yeux, sous mes doigts fébriles qui tentent de me retenir en s’accrochant à tout ce qui est tangible pendant que je suis aspirée par le vortex.

J’entends la voix qui répète doucement, en chuchotant ; « attention, ce n’est pas un trou…c’est une bouche ». Mais il est déjà trop tard.

Chute

21 mars 2009, 15h38

J’ai chuté, j’ai dégringolé la courbe d’un coup, je me suis retrouvée basse, basse, loin sous la ligne du milieu. Ça m’a envahit d’un coup, ça m’a consommé entièrement, comme une feuille qui brûle dans une fournaise, et qui reste en cendres. Je ne sentais plus rien, je ne voyais plus qu’une abîme profonde, sans la moindre lumière. J’ai allumé un bâton d’encens, pour tenter de purifier la noirceur, y mettre des odeurs fortes qui exorciseraient mes démons internes, mais la pointe aux feux incarnés a été marquée contre ma peau par ma propre main, douleur cuisante, traîtresse de mes songes sombres. Les larmes, brûlantes, coulaient le long de ma figure, mon souffle court et inégal, dénonçant la chute fulgurante. Je ne pouvais plus respirer, plus reprendre un semblant de logique, recroquevillé sur le plancher de ma chambre, comme un enfant qui ne veut pas être né, qui se protège du monde extérieur. Impuissante, sanglotante, comme si j’avais été battue, hors de souffle et d’espoir, sans aucune vision plus loin que le moment présent de souffrance, de misère et du désespoir le plus complet. Dans ma main, l’épingle dorée dans la pénombre, un rappel physique, comme une main tendue. Tirée sur ma peau, elle laisse des traces invisibles dans la chambre noire, mais des traits lumineux dans ma vision. Malgré ça, je me retourne, comme un animal dans une cage trop petite, je cherche désespérément l’issue, retirant encore et encore l’épingle sur la chair. Je pousse les rideaux, je sens avec une pointe de répit le froid de la fenêtre contre mon visage fiévreux, contre mes paumes traîtres, de suite je me relève, je cherche encore un choc, ma tête saute contre le mur, frappée à répétition comme un tambour, offrant un son et un mal trop sourd pour m’aider. Sur la vitre, j’écris ce qui me passe par la tête, je tente d’exprimer l’ineffable, de noter l’indescriptible souffrance muette qui me dévore. Un exercice en futilité, car je ne sais pas quoi dire. Une vision claire, tout d’un coup. Prendre des somnifères, finir ce que j’ai commencé, me recoucher. Deux capsules avalées, des lignes écarlates tracées sur la base de mon corps, la plante de mes pieds, douleur marquée et nette, tranchante et précise, des marques rouges soigneusement nettoyées, je retrouve un peu mon calme, je me couche, le visage encore baigné de larmes, et lentement, elles commencent à sécher, le vide s’impose dans ma tête, et je sombre dans le néant d’un sommeil sans rêves.

Description

26 janvier 2009, 23h21
21 mars 2009, 15h37

Ineffable.

Je n’arrive pas à l’expliquer. Je ne sais pas quoi dire, comment le dire.

Je ne sais pas comment l’expliquer, comment essayer de raisonner ce que je ne comprends pas. Ce qui me fait mouvoir vers une expression après une isolation interne, ce qui me donne l’envie ou la nécessité d’écrire ou de me libérer, que ce soit à l’oral ou a l’écrit.

Comment l’expliquer a quelqu’un d’autre quand je ne peux même pas me l’expliquer à moi-même. Et puis, expliquer quoi ? Que je suis incertaine et coincée, parfois heureuse, parfois déprimée. Voilà, je l’ai dit, déprimée. Je fais des « crises de dépression ». Ce n’est pas un coup de blues, ce n’est pas être down, c’est une déprime, c’est une dépression.

Est ce tellement mal d’essayer de comprendre, ou de vouloir contrôler ? De vouloir me contrôler moi et parfois les autres, mais de ne pas toujours pouvoir, parce que le regard des autres m’est si important.

Est ce égoïste de parler de ma déprime, quand elle ne me consomme pas au grand complet, quand je peux en général fonctionner quand même ? Est ce égoïste d’être préoccupée par moi-même quand tout autour du monde, il y a des gens qui crèvent tous les jours, qui ne peuvent pas se nourrir, qui voient leurs proches et leurs amours mourir sans pouvoir faire quelque chose ?

Une incertitude massive, douloureuse, qui me consomme toute entière, qui me laisse déboussolée et perdue, à chercher un asile quelconque. Intriguant, ironique même, qu’une des seules choses qui me pousse à continuer soit mon désir de comprendre la futilité de ce que je fais et vis.

Engelure


11 décembre 2008, 22h23

15 décembre 2008, 19h13

22 décembre 2008, 00h08

13 mai 2009, 22h13

L’eau a gelée, la nuit dernière. La glace délicate forme une couche sur la surface de l’étang à côté duquel je passe. Les cristaux, tellement fins et géométriques semblent masquer l’opacité foncée de l’eau, comme un voile de verre posé pour cacher ce qu’il y a sous l'onde. Je regarde les lignes fines de la glace fraîche, et une bouffée de nostalgie et surtout, de fureur, me saisit. Comment peut elle être si belle ? Comment, quand je me sens si laide, si fausse ? Je veux ramasser une pierre et la jeter contre la glace avec toute ma force, avec violence, pour briser cette illusion de beauté et de perfection. Je ne peux pas supporter cette délicatesse, cette fragilité élégante. Il me semble que le monde entier devrait être laid et sale, autant que je me sens moi, aussi souillé que je le suis par mes pensées sombres. Je ne vais pas bien, le monde ne devrait pas aller bien non plus. Mais plus profond, dans l’inconscient, je sens que c’est quelque chose d’autre qui attise ma violence. Voir une profondeur être masquée par la glace me fait penser à toutes les choses que je masque, moi aussi, tous les jours. Des choses que je cache des autres, pour ne pas qu’on me regarde de biais et qu’on me trouve bizarre, folle, ou qu’on me traite avec pitié.

Des choses que je trouve sales, qui me dégoûtent. Comme que je ne veuille pas mourir, mais que je ne peux pas me décider à vivre normalement, que je suis déprimée tout d’un coup sans raison. Comme que j’ai regardé une lame de scalpel et que j’ai sérieusement voulu la ramasser et m’entailler peut être les poignets, que ce ne serait pas une tentative de suicide, parce que je ne veux pas mourir, mais que ce soit une tentative d’actualisation, l’expression physique d’un maux interne. Comme que les mots me manquent pour décrire l’impatience que j’ai de grandir, de franchir la porte, d’affranchir tout ce que j’ai pensé depuis si longtemps. Comme je ne sais même plus quoi dire pour tenter d’expliquer ce que je ressens, ce que je vis, au jour le jour.

Tout cela brûle d’un feu incarné, me fait mal à travers ma peau dure, et attise encore ma colère et mon mépris de moi même, de ma conscience et de mon corps, de mes pensées et de mes actions. Le froid qui avait gelé et engourdi tout ça disparaît lentement et la douleur arrive et s’insinue en moi. Elle est empoisonné, porte ma putréfaction personnelle, me montre comme je me sens, monstrueuse et manipulatrice. Comme une anorexique qui se regarde dans le miroir et se voit immense, je me vois pathétiquement désespéré, laide dans mon égoïsme qui m’autorise à rester si renfermée en moi même et si absorbée par ma petite déprime. Égoïste, ou folle, ou fatiguée, ou incertaine. On me rassure que ce n’est pas égoïste, j’accepte, mais je ne comprends tout de même pas pourquoi ou comment mon corps et mon âme retournent sans cesse dans ce cycle de désespoir, de noyade, de noirceur absolue et dévorante. Suis-je dépendante sur ma propre souffrance, une masochiste psychologique ? Cela pourrait se rapprocher de la réalité, mais je ne sais pas pourquoi je voudrais retourner dans cet état, pourquoi je voudrais revisiter une cage mentale, aux barreaux de brume, qui me retiennent d’une vie normale. Comme la glace qui se reforme, je suis recouverte lentement d’une couche fine de calme, un voile de vinyle métaphysique qui m’anesthésie un moment, pour que je puisse regagner mon calme travaillé, et que je puisse de nouveau sembler normale.

Moi

11 décembre 2008, 22h30
15 décembre 2008, 19h13
19 janvier 2009, 15h55

Dédoublée, multiples facettes

Moi, douce et charitable

Moi, dure et impitoyable

Moi, amoureuse

Moi, fière et sans larmes

Qui suis-je ? Qui sommes nous ? Est ce un moi quand chaque figure du cristal est différent et miroite d’un reflet unique ? Ou est ce une personnalité multiple, mêlée pour en faire une qui virevolte ?

Moi, pleine de culpabilité

Moi, déconnectée de la réalité

Moi, incertaine de tout

Moi, folle et énergétique

Moi, cynique et sombre

À un moment dans ma vie où je suis le plus moi-même que je ne l’ai jamais été, être à un point où j’accepte plus ou moins mes nombreuses composantes, mais savoir que je peux être tellement dangereuse envers moi-même, ça me fait très peur.

Riviere


Juillet 2008

10 décembre 2008, 21h03

11 décembre 2008, 22h18

21 mars 2009, 15h33

Mon corps, mon âme, tout se déverse en une rivière de larmes, celles que je pensais avoir bannies à jamais. Je pensais m’être vidée de l’émotion et des larmes, mais me revoilà vivante, avec un cœur qui bât si fort qu’il me fait mal. L’air porte cette odeur immonde de ma pourriture, le poison d’une fille qui s’est reniée elle-même, et qui s’est tant endurcit que d’un coup de tendresse, elle s’est écroulée. Cette douceur, ce sourire franc, cette main sur mon épaule, tout ça me tue. Et puis, ça me fâche aussi ; comment est ce que quelqu’un que je connais à peine, qui me connaît à peine peut-il détruire d’un coup toutes les murailles que je me suis construite ? Cet air insolent de tolérance, de réconfort, cette complaisance, comme pour me dire « ne t’inquiète pas, je comprends tout », ça me fait bouillir de haine et de fureur.

NON.

Vous ne comprenez rien.

Ce n’est pas que je suis parfois malheureuse. C’est que je me regarde parfois dans le miroir et que je veux me frapper, me battre, me blesser, pour me donner une vraie raison d’avoir mal, me retailler au couteau, pour essayer de réparer ce gâchis. Vous ne pouvez pas comprendre la haine que j’éprouve pour moi-même, d’être tellement insatisfaite, si malheureuse, quand je n’ai aucune vraie raison. Je ne meure pas du sida, je ne suis pas réfugiée politique, j’ai des gens qui m’aiment, je vis une vie parfaitement correcte, rien ne peut vraiment justifier de tels sentiments.

Mais tout cela existe…n’osez pas dire que vous comprenez tout, que vous me comprenez, parce que même pour moi, cela n’a aucun sens. Comment un jour je peut être souriante et amicale, un autre, volatile et dangereuse, et le lendemain, tellement lasse que vivre demande une concentration intense. Avez-vous déjà eu envie de sombrer dans le néant, de vous endormir sans jamais vous réveiller, parce que cela serait plus facile que sourire et faire sembler que tout va bien ? Juste parce que je ne pleure pas ne veut pas dire que je vais bien, mon énergie ne veut pas dire que je suis heureuse, ma présence même ne se traduit pas en vie. Je suis là physiquement, mais mentalement, moralement, je suis continuellement ailleurs, dans mes pensées tantôt sombres, tantôt légères, souvent abstraites et illogiques. Je flotte en boitant, comme un papillon aux ailes déchirées, incertaine et souciante, touchant tout ce qui pourrait me donner plus une sensation concrète.

Je ne sais même plus à qui je parle, ce que je dis, si c’est pour moi que j’essaie de justifier, d’expliquer, ou si c’est pour un lecteur quelconque. Le murmure de mon cœur me rappelle que je suis encore vivante, mais je veux parfois le combattre, me laisser tomber dans une apathie plus complète encore, me convaincre que c’est possible d’être passive mais pourtant présente. Non. C’est faux. Je ne veux pas vivre complètement déconnectée de la réalité, parce qu’elle est parfois très agréable, et j’aime beaucoup de ses éléments. Je ne veux pas mourir encore, parce que je suis encore si jeune, je peux encore changer des choses, je peux me remettre et accepter ce que je ne veux pas, ou ne peux pas, changer. La vieille prière de la sérénité : « Dieu, donne moi la patience pour accepter les choses que je ne peux pas changer », adaptée pour moi.

Dieu, offre moi un peu de patience pour changer les choses que je ne peux pas accepter, et accepter celles que je ne peux pas changer. Dieu, écoute moi. Tu es là ? Dieu, je ne sais pas ce que j’ai fait. Mais est ce que je doit faire mon purgatoire encore longtemps ? Offre moi une sortie, ouvre moi une porte, une fenêtre, n’importe quoi. Dieu, si tu m’écoutes, si tu es là, fais moi signe…