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N.B. Les textes sont placés du plus récent au plus vieux...
Pour pouvoir suivre la chronologie, le mieux est de commencer en 2007. Les textes qui commencent en 2009 sont peut être les plus crus et par conséquent, ce sont probablement ceux qui sont les plus choquants. C’est mon âme que je vous offre…

vendredi 28 août 2009

Incertitude

23 septembre 2008, 21h24
23 novembre 2008, 19h25
8 décembre 2008, 22h50
21 décembre 2008. 23h55

« Écris, Aliénor. »

Mais justement, je ne peux pas. Tout se confond, se mélange, rien ne coule.

Ça me fait mal, ce Blocus. épouvantable, il paraît permanent. Qu’est ce que j’écris, là maintenant…

RIEN.

J’en ai tellement peur. J’ai besoin d’écrire. Ce vide me remplit d’une terreur absolue, d’une crainte que je vais sombrer dans une noirceur difficile, qui me rongera et me noiera, que je devrais me battre sans cesse pour pouvoir émerger de cette vague nébuleuse.

Je veux écrire, le désir me ronge, me dévore, et je regarde la page qui m’inspire si peu, mais qui m’inspire la terreur. C’est une obsession, une hantise, ce désir, ce besoin d’écrire.

Je me dis que j’en ai besoin, mais en fait, est-ce vrai ? Ne pourrais-je pas survivre sans ? Je n’en suis pas si sûre, mais j’aime voir la progression de mes idées.

Quand ça sort un peu, lentement, que ça suinte à toutes petites gouttelettes verbales, j’ai l’impression d’hoqueter, de m’étouffer lentement sur les mots qui passent en tort et à travers dans ma tête. Mais bon, l’important est encore que ça sorte, non ? Que je puisse un peu m’exprimer, faire accoucher les choses qui me mangent pour que je puisse respirer un peu plus aisément.

C’est presque physique, mon désir d’écrire, de noter ce qui me vient en tête. Mais je contemple le document et je ne sais plus trop quoi dire, il me semble que je m’imaginais créative quand je ne le suis pas. Mais voilà que ça s’écrit quand même, que ça sort, même si ça ne dit pas grand chose. Ce n’est pas que psychologique, je relis les textes et je me demande si c’est bien moi qui ait écrit ça, si ce n’est pas une autre qui a transcrit ses pensées ici. Je reconnaîtrais quand même mes propres mots, mes tournures de phrases, non ? J’ai beaucoup changé, pour que ce soit si différent comme style, non ? Mais pourtant, j’ai l’impression d’être plus ou moins la même, de me ressembler encore un peu.

J’écris un peu, ça me revient, ça me délivre un peu, même si ce n’est plus de la même façon. Mais avec ce changement de style, je vois que moi aussi, j’ai changé, que je suis un peu plus apaisée, que j’ai accepté les bizarreries qui me composent, et que je ne suis pas toujours normale.

Parfois speedée, parfois déprimée, en une heure je peux virevolter d’un côté à l’autre, mais tant pis, je ne peux pas le changer. Mais je ne sais même plus si je veux le changer, car cela fait partie de moi.

J’ai peur de moi-même et de ma volatilité, de ce que je peux me faire quand je suis au plus bas, et de ce que je peux me faire quand je suis au plus haut, et que je sent tout plus intensément. Je n’ai pas besoin de drogues pour me calmer ou pour me lever, je suis ma propre drogue, et ma propre défaite.

Le doute me prend, me mange, me questionne et je me demande ce que je suis entrain de me faire. Pourquoi me ronger comme ça, pourquoi ne pas tout simplement consentir au fait que j’ai changé, que je ne suis plus la même ? Changement pour le mieux ou pour le pire, ce n’est pas grave, tant que je l’accepte.

Ce doute, il est nourrit par moi, attisé par les questions que je ne cesse de me poser. Je suis la source de ma propre destruction, l’arme de ma mort intellectuelle et de ma révolte intérieure. D’autres auraient déjà accepté tout cela et auraient progressés, seraient passés au dessus, mais moi, je persiste à y penser. Une seule vraie conclusion peut en être tirée…

L’enfer, ce n’est pas les autres. C’est moi.

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