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N.B. Les textes sont placés du plus récent au plus vieux...
Pour pouvoir suivre la chronologie, le mieux est de commencer en 2007. Les textes qui commencent en 2009 sont peut être les plus crus et par conséquent, ce sont probablement ceux qui sont les plus choquants. C’est mon âme que je vous offre…

vendredi 28 août 2009

Riviere


Juillet 2008

10 décembre 2008, 21h03

11 décembre 2008, 22h18

21 mars 2009, 15h33

Mon corps, mon âme, tout se déverse en une rivière de larmes, celles que je pensais avoir bannies à jamais. Je pensais m’être vidée de l’émotion et des larmes, mais me revoilà vivante, avec un cœur qui bât si fort qu’il me fait mal. L’air porte cette odeur immonde de ma pourriture, le poison d’une fille qui s’est reniée elle-même, et qui s’est tant endurcit que d’un coup de tendresse, elle s’est écroulée. Cette douceur, ce sourire franc, cette main sur mon épaule, tout ça me tue. Et puis, ça me fâche aussi ; comment est ce que quelqu’un que je connais à peine, qui me connaît à peine peut-il détruire d’un coup toutes les murailles que je me suis construite ? Cet air insolent de tolérance, de réconfort, cette complaisance, comme pour me dire « ne t’inquiète pas, je comprends tout », ça me fait bouillir de haine et de fureur.

NON.

Vous ne comprenez rien.

Ce n’est pas que je suis parfois malheureuse. C’est que je me regarde parfois dans le miroir et que je veux me frapper, me battre, me blesser, pour me donner une vraie raison d’avoir mal, me retailler au couteau, pour essayer de réparer ce gâchis. Vous ne pouvez pas comprendre la haine que j’éprouve pour moi-même, d’être tellement insatisfaite, si malheureuse, quand je n’ai aucune vraie raison. Je ne meure pas du sida, je ne suis pas réfugiée politique, j’ai des gens qui m’aiment, je vis une vie parfaitement correcte, rien ne peut vraiment justifier de tels sentiments.

Mais tout cela existe…n’osez pas dire que vous comprenez tout, que vous me comprenez, parce que même pour moi, cela n’a aucun sens. Comment un jour je peut être souriante et amicale, un autre, volatile et dangereuse, et le lendemain, tellement lasse que vivre demande une concentration intense. Avez-vous déjà eu envie de sombrer dans le néant, de vous endormir sans jamais vous réveiller, parce que cela serait plus facile que sourire et faire sembler que tout va bien ? Juste parce que je ne pleure pas ne veut pas dire que je vais bien, mon énergie ne veut pas dire que je suis heureuse, ma présence même ne se traduit pas en vie. Je suis là physiquement, mais mentalement, moralement, je suis continuellement ailleurs, dans mes pensées tantôt sombres, tantôt légères, souvent abstraites et illogiques. Je flotte en boitant, comme un papillon aux ailes déchirées, incertaine et souciante, touchant tout ce qui pourrait me donner plus une sensation concrète.

Je ne sais même plus à qui je parle, ce que je dis, si c’est pour moi que j’essaie de justifier, d’expliquer, ou si c’est pour un lecteur quelconque. Le murmure de mon cœur me rappelle que je suis encore vivante, mais je veux parfois le combattre, me laisser tomber dans une apathie plus complète encore, me convaincre que c’est possible d’être passive mais pourtant présente. Non. C’est faux. Je ne veux pas vivre complètement déconnectée de la réalité, parce qu’elle est parfois très agréable, et j’aime beaucoup de ses éléments. Je ne veux pas mourir encore, parce que je suis encore si jeune, je peux encore changer des choses, je peux me remettre et accepter ce que je ne veux pas, ou ne peux pas, changer. La vieille prière de la sérénité : « Dieu, donne moi la patience pour accepter les choses que je ne peux pas changer », adaptée pour moi.

Dieu, offre moi un peu de patience pour changer les choses que je ne peux pas accepter, et accepter celles que je ne peux pas changer. Dieu, écoute moi. Tu es là ? Dieu, je ne sais pas ce que j’ai fait. Mais est ce que je doit faire mon purgatoire encore longtemps ? Offre moi une sortie, ouvre moi une porte, une fenêtre, n’importe quoi. Dieu, si tu m’écoutes, si tu es là, fais moi signe…

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